Crise politique et insécurité en Haïti: L'ONU frappe à coup d'ultimatum

Crise politique et insécurité en Haïti: L’ONU frappe à coup d’ultimatum

Dans une résolution prise le lundi 15 août 2022, le Conseil de Sécurité de l’ONU, frappe à coup d’ultimatum, les principaux artisans de la situation qui prévaut actuellement en Haïti.

Le premier ayant reçu l’exhortation, est le Bureau Intégré de l’ONU en Haïti (BINUH).
Le Conseil de Sécurité rappelle aux responsables du BINUH, qu’il avait, à l’unanimité, voté le 15 juillet dernier, la résolution 2645, consacrant le renouvellement du mandat de ce bureau en Haïti pour une période d’un an.

De ce fait, le Conseil de Sécurité rappelle au BINUH que sa capacité a été renforcée en vue de répondre à sa mission d’accompagner la PNH qui doit atteindre “ les standards internationalement recconnus de police”.

Face au mutisme du gouvernement dirigé par Ariel Henry qui joue sur l’inexistence d’un accord politique pour s’accrocher au pouvoir, le Conseil de Sécurité fonce les soucils en insistant sur l’urgence de parvenir à un accord politique permettant l’organisation d’élections dès que le climat de sécurité et les préparatifs logistiques le permettront.

Et pour éviter toute excuse, le Conseil de Sécurité va, jusqu’à donner un ultimatum: “Le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année ».

Quant aux artisans de la violence qui cherchent à asseoir leur empire économique et/ou politique grâce aux bandes armées, le Conseil de Sécurité se dit désormais « disposé à prendre, dans les 90 jours suivant l’adoption de la résolution, des mesures appropriées, selon qu’il conviendra. Ces mesures pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains ou qui appuieraient de tels actes, ou encore agiraient de manière à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité ».

Au-delà des ultimatum, avec une telle sortie, l’organisation onusienne prouve qu’elle contrôle les activités criminelles qui gangrènent la vie des Haïtiens en promettant des sanctions ciblées contre des individus, selon qu’ils participent, appuient ou agissent à compromettre la paix et le sécurité en Haïti.