Activement recherché par la Police Nationale d’Haïti, le présumé kidnappeur, Guintheur Pierre, a essayé de se laver sur les ondes de la Radio Caraïbe, dans la matinée du lundi 1e août 2022.
Quelques heures après la perquisition de son domicile, ayant conduit à la saisie de matériels très compromettants comme des uniformes de la Police et à l’arrestation de sa concubine, Manielita Fleurantin, le présumé kidnappeur s’est présenté comme un « ami de la Police », qui n’a rien à se reprocher.
D’ailleurs, en bon protecteur de sa communauté, c’est Guintheur Pierre qui a contacté le commissariat de Port-au-Prince pour faire part de la présence de 2 véhicules suspects postés non loin de sa maison.
En réalité, les occupants des véhicules étaient des agents de la DCPJ aux trousses de ce même bienfaiteur.
Ainsi, Guintheur Pierre, a une explication pour tous les matériels retrouvés chez lui.
Selon ses dires, les uniformes de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) et de la Police administrative saisies en son domicile, appartiendraient à un « ami policier » qui lui a confié ce colis un peu encombrant avant de quitter le pays.
Trahison du côté de la Police, avec qui il prétend avoir collaboré dans le passé, trahison du côté de l’ami policier qui lui a passé ces uniformes, de véritables patates chaudes, dans un pays où des bandits ne cessent de se déguiser en policiers pour commettre des forfaits, trahison aussi du côté de sa concubine Manielita Fleurantin qui a vendu la mèche à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, en déclarant que l’homme qui réparait des téléphones portables à Port-au-Prince, s’est toujours fait passer pour un ancien policier.
En effet, alors que l’homme tergiversait sur les ondes de la Radio Caraïbe, dans une déclaration enregistrée à la DCPJ après son arrestation, la concubine dit découvrir que l’homme est un menteur qui, depuis 4 ans la dupait en se faisant passer pour un ancien policier.
À l’Ed’H où il travaillait, Guintheur Pierre a, aussi, été trahi.
Selon des employés de l’institution qui se sont confiés à Radio graphie, cet homme qui exhibe fort souvent véhicules et bijoux, suscitait des doutes, vu l’humble salaire d’un employé de son rang dans la boite.
« Un jour, il a même osé me parler du prix des jantes de son Jeep Wrangler pour me montrer combien il dépense beaucoup », lance un employé de l’Ed’H à Radio graphie, sous couvert de l’anonymat.
Perdu dans ce labyrinthe de trahisons, l’homme se dit prêt à se rendre à la Police, moyennant une première visite de son avocat à la DCPJ.
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