Intervenant sur les ondes de la Radio Caraïbes dans la matinée du jeudi 25 juillet 2024, le Premier ministre haïtien, Garry Conille n’a fait qu’un aveu d’impuissance face à la situation sécuritaire du pays.
6 semaines après son installation, Garry Conille peine à avoir une vision claire de sa mission de rétablir la sécurité dans le pays .
Le seul point positif mentionné dans l’intervention du Premier ministre, est le fait que les acteurs politiques qui s’entredéchiraient pour des intérêts personnels, arrivent à se mettre ensemble pour diriger la transition aujourd’hui.
Sur le plan sécuritaire, le Premier ministre se vante d’avoir repris le contrôle de l’hôpital de l’université d’état d’Haïti. Cependant, la présence des gangs armés dans les parages du plus grand centre hospitalier du pays, le fait que le Premier ministre ne parvient pas à rejoindre son bureau au Ministère de l’intérieur, tout comme l’abandon du palais national par les membres du CPT, mettent à mal ce bilan
Pour justifier son manque de résultats, Garry Conille se base les problèmes liés aux moyens et à l’effectif au sein de la Police Nationale d’Haïti, en soulignant que des pays beaucoup mieux équipés comme le Salvador, a mis du temps à mettre les gangs armés hors d’état de nunuire.
Fort de cela, selon la vision de Garry Conille, la population haïtienne est appelée à faire preuve de patience, dans son mal.
« Il ne suffit pas de faire des opérations, il faut les consolider et la consolidation demande un peu plus de réflexion », lance Garry Conille dans ses complaintes, faites 8 jours après avoir décrété l’état d’urgence sécuritaire sur 14 communes du pays, où les gangs armés opèrent en toute quiétude.
Pourtant, de l’autre côté, les gangs armés que le pouvoir est appelé à combattre, ne cessent de grignoter des territoires comme ça a été le cas à Ganthier, avec les bandits du gang 400 mawozo, dans la matinée du dimanche 21 juillet 2024 et à Gressier où les efforts de la PNH peinent à aboutir aux résultats escomptés.
Dévoilant en onde, son impuissance à mater les gangs armés comme le souhaite la société haïtienne, le Premier ministre Garry Conille tente de justifier son intention de dialoguer avec les gangs armés en indiquant que « 50% des membres des gangs sont des enfants » avant de sortir l’idée « qu’on ne peut pas tirer sur des enfants de 12 ans ».