Depuis l’annonce de l’état d’urgence dans la pays, le jeudi 18 juillet 2024, la population haïtienne se croise les doigts, l’œil aux aguets, attendant les « résultats » promis par le Premier ministre Garry Conille et le Directeur général de la Police nationale qui, de son côté, avait annoncé le 8 juillet, la fin de la phase préparatoire et le début de la phase des opérations.
Depuis lors, l’attente de la population qui compte de nouveaux territoires perdus, comme Ganthier et Cabaret, se prolonge, et le Premier ministre Garry Conille, hanté par le manque de « résultats » qu’il avait promis de communiquer à la population, s’agite en faisant du surplace et en mettant en danger la vie des policiers engagés dans les opérations.
En effet, pour soigner les policiers blessés lors des opérations, le pouvoir, loin d’ouvrir un centre spécial en toute discrétion pour garantir la sécurité des éventuels blessés par balle dans l’exercice de leurs fonctions, opte pour les services de l’hôpital Bernard Mevs, se trouvant à proximité du bas de Delmas contrôlé par les bandits de la coalition « Viv Ansanm ».
Là encore, la volonté du « one man show » l’emporte sur la nécessité de protéger les éventuels blessés, lorsque le 9 août, le chef du gouvernement a visité cet hôpital et annoncé devant les caméras de la presse que les policiers blessés dans le cadre des opérations antigangs, y seront admis pour les soins nécessaires.
Ce mercredi 28 août 2024 encore, le Premier ministre accompagné du Directeur général de la Police, sous les feux des caméras de journalistes accrochés à ses lèvres, s’est rendu à l’hôpital Bernard Mevs pour visiter les policiers blessés la veille, lors d’une opération dans le fief du gang qui contrôle les quartiers avoisinant l’hôpital.
«Ma présence consiste à apporter mon soutien aux vaillants policiers touchés par balles dans l’exercice de leurs fonctions. Je les remercie, au nom de la population, pour leur sacrifice. », a déclaré le chef du gouvernement lors de cette visite, a rapporté le bureau de communication de la Primature.
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