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Entre le Premier ministre Garry Conille et les gangs armés, « chaque bourrique braie dans son pâturage » à Port-au-Prince

Entre les gangs armés de la coalition « Viv Ansanm » et le Premier ministre Garry Conille, c’est le calme plat à Port-au-Prince où l’on se contente de gérer son petit bout de territoire perdu pour les uns ou les territoires non encore perdus, pour les autres.

Pour preuve, depuis la prise de fonction du chef du gouvernement le mercredi 12 juin 2024, les gangs armés qui ne juraient que par la prise du Palais national, rétractent et ne sont à la base d’aucun nouvel assaut contre le Champ de Mars, contrairement aux dernières semaines précédant l’arrivée de Garry Conille.

Certains se souviennent encore de la totale discrétion dans laquelle s’est déroulée la cérémonie de prestation de serment des membres du Conseil Présidentiel de la Transition, le jeudi 25 avril 2024, à cause de l’intense activité des gangs armés dans les parages.

À Port-au-Prince, la réalité des gangs cherchant à contrôler le Palais présidentiel est aujourd’hui derrière les autorités.

D’ailleurs, par la dialectique des armes ou l’arme de la dialectique, les gangs armés qui occupaient l’espace de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, à quelques pas du Palais national, ont comme par magie, choisi de reculer de quelques mètres favorisant ainsi la création d’une zone de tampon entre les protagonistes.

Dans ce qu’on pourrait qualifier de pacte de non-agression entre les autorités et les gangs armés, chacun garde jalousement chaque mètre de son territoire sans oublier la fameuse formule de l’ancien président Nissage Saget, voulant que « chaque bourrique braie dans son pâturage ».

Ce vendredi 30 août 2024 encore, le Premier ministre Garry Conille était allé marquer son territoire au centre-ville de Port-au-Prince, au nez et à la barbe des gangs tapis de l’autre côté de la capitale divisée, lors d’une visite aux locaux du Ministère de l’Économie et des Finances, véritable éléphant blanc de la reconstruction post-séisme.

C’est la preuve que le Premier ministre contrôle encore son petit bout de capitale. C’est la preuve que les gangs n’agressent pas les autorités qui ne s’aventurent pas en « territoire perdu ».

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