Insécurité au centre-ville de Port-au-Prince: Nesmy Manigat rencontre des directeurs d'écoles en difficulté

Insécurité au centre-ville de Port-au-Prince: Nesmy Manigat rencontre des directeurs d’écoles en difficulté

L’insécurité qui sévit au centre-ville de Port-au-Prince, devenu le théâtre de combats entre gangs rivaux inquiète et était au centre des discussions entre le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat et des directeurs d’une centaine d’établissements scolaires de la zone, le vendredi 12 août 2022, à l’école nationale Argentine Bellegarde à Lalue.

Selon une note postée sur la page Facebook du MENFP, le ministre voulait entendre ces responsables d’écoles afin de définir les stratégies à développer pour perrmettre à ces établissement d’accueillir les enfants dès le 5 septembre prochain.

Comme tout Haïtien qui ne fait pas partie du pouvoir du Premier ministre Ariel Henry, l’insécurité a toujours été un défi de taille pour certains responsables d’écoles au centre-ville.

Cette situation s’est dégradée de manière accélérée au cours des deux à trois derniers mois avec l’intensification des affrontements entre les groupes armés, renforçant leur présence sur des lignes de territoires-frontières intégrant le plus souvent des sites scolaires, révèlent ces responsables d’écoles.

Les récits des actes de violence et le nombre de personnes blessées ou tuées en pleine rue ou sur leurs lieux de travail affectent grandement la fréquentation du centre-ville de Port-au-Prince et des rues adjacentes. Ces récits de violence inmpactent la détermination des enseignants, des parents et des enfants qui fréquentent les écoles situées dans cette zone de conflit.

Face à cette situation, le MENFP recense aujourd’hui, 3 catégories d’écoles au centre-ville de Port-au-Prince.

Le premier groupe comporte les écoles qui sont contraintes d’abandonner leurs locaux.
La deuxième catégorie est composée de celles qui ne pourront pas rouvrir leurs portes à cause le l’occupation de leurs locaux par les groupes armés ou qui, par leur position, se trouvent prises en sandwich entre les feux croisés de ces groupes.

En troisième position, on trouve les écoles qui entendent rester au centre-ville en dépit de cette situation de violence.

En fonction de ces trois catégories d’écoles en difficulté, le MENFP annonce avoir envisagé des accompagnements ciblés qui peuvent se manifester, entre autres, à travers des interventions pour renforcer la sécurité des établissements scolaires qui peuvent et souhaitent encore rester au centre-ville de Port-au-Prince, déserté par les autorités de l’État, comme le Premier ministre Ariel Henry qui a abandonné son bureau au Bicentenaire depuis la mi-mai.

Samuel Celiné