La fascination de Jean Ernest Muscadin pour la peine de mort ne date pas d’hier

La fascination de Jean Ernest Muscadin pour la peine de mort ne date pas d’hier

La nouvelle de la mise à mort d’un jeune homme, Elvain Saint-Jacques (Zo pwason), présenté comme un bandit du Village de Dieu, qui avait trouvé refuge à Fond-des-Nègres dans le département des Nippes, choque et fait débat dans la société haïtienne.

Le problème est que, bien avant sa mise à mort, une vidéo, circulant sur les réseaux sociaux, montrait le jeune homme, maitrisé, subissant l’interrogatoire musclé du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin.

Le 2 juin 2022, la Fondation « Je klere », sous son chapeau d’organisation de défense des droits humains, écrit au ministre de la justice pour condamner l’exécution du présumé bandit, réclamer la révocation du commissaire Muscadin, exiger le jugement du commissaire et des réparations pour la famille du présumé bandit, rappelant que les lois haïtiennes n’autorisent pas ce genre d’exécutions extrajudiciaire.

Ainsi, la Fondation  «  Je klere » met le feu aux poudres dans une société ayant trop souffert de la puissance des gangs qui opèrent sous les yeux passifs des autorités.

En matière d’exécution, Jean Ernest Muscadin n’est pas à son premier coup selon la correspondance de la Fondation «  Je klere ».

Le mercredi 8 juin 2022, via WhatsApp, Radio graphie a reçu du commissaire Muscadin, la photo de la page de couverture de son mémoire de sortie à l’École des Droits et des sciences économiques des Cayes.

La fascination de Jean Ernest Muscadin pour la peine de mort ne date pas d’hier

Dans ce travail réalisé sur « l’importance de la peine de mort dans la législation haïtienne », Jean Ernest Muscadin s’est montré fasciné par la peine capitale, présentée comme solution au problème de l’insécurité.

La peine capitale tant vantée par l’actuel commissaire du gouvernement de Miragoane a été aboli en Haïti depuis 1979, souligne l’avocat Camille Occius.

L’homme de loi rappelle qu’il y a une grande différence entre la peine de mort prononcée après un jugement et selon les lois établies et l’exécution sommaire qui se fait de manière spontanée et émotionelle.