Dans une lettre ouverte adressée au président du Conseil présidentiel de transition, le Bloc Majoritaire du Consensus du 21 Décembre exprime ses préoccupations face à la crise sécuritaire et humanitaire qui se détériore, en particulier à l’approche des fêtes de fin d’année, et propose des pistes de solution au pouvoir de transition.
Selon le Bloc Majoritaire, après huit mois d’existence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), les résultats restent largement en deçà des attentes populaires, et les promesses de changement demeurent inassouvies.
Selon les responsables de ce bloc politique, la révocation du Dr. Garry Conille quoiqu’elle ait été une décision nécessaire, a mis en lumière un manque de rigueur dans le processus de sélection des Premiers ministres. « Sa révocation, bien qu’inévitable, est un signe d’instabilité au cœur de cette transition. En dépit de son départ, il est inquiétant de constater que des dossiers infondés initiés par l’ancien Premier Ministre, tels que celui de la BNC, refont surface et sont utilisés à des fins personnelles, ce qui signifie qu’il n’agissait pas seul. Ce genre de manœuvre fragilise davantage la transition et porte atteinte à ce que Représente à la Présidence », analyse le Bloc Majoritaire de l’Accord du 21 décembre.
Rappelant que conformément aux articles 4, 9 et 10 du décret du 10 avril 2024, la responsabilité du succès de cette transition repose sur le Président du CPT,, ainsi que sur les huit autres membres du CPT, le Bloc Majoritaire appelle les autorités à prendre certaines mesures comme : La nomination de nouveaux directeurs généraux, la mise en place des réformes au niveau des collectivités territoriales, la création d’une task force sécuritaire incluant la PNH, les FAd’H et le MMS, la mise en œuvre des programmes sociaux d’urgence pour soutenir les familles vulnérables à travers le pays, le lancement des projets à haute intensité de main-d’œuvre pour stimuler l’économie locale à l’approche des fêtes et favoriser la création d’emplois, le développement d’un programme de réinstallation des familles déplacées dans des zones sécurisées et pérennes, la réactivation de la Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CNDDR) et l’organisation d’une Conférence Nationale Inclusive pour poser les bases d’une gouvernance stable et durable, capable d’assurer l’avenir du pays.