Haiti Insecurity
in Port-au-Prince, Haiti. Sunday July 12, 2015. ( Photo/Dieu Nalio Chery)

Massacre à Wharf Jérémie: La FJKL appelle à des mesures pour mettre un terme à la barbarie des gangs

Dans un communiqué en date du mercredi 11 décembre 2024, la Fondasyon Je Klere (FJKL) se dit être consternée et révoltée par le récent massacre survenu à Cité Soleil dans la zone de Wharf Jérémie, abandonnée sous le contrôle du chef de gang Jean Monel FELIX OU Micanor ALTES alias Wa Mikamò.

Selon la FJKL qui dit avoir recueilli des informations auprès de certaines victimes, la tuerie qui a débuté dans la nuit du 6 décembre 2024 se poursuit aujourd’hui encore à Cité Soleil, sous les yeux impuissants des autorités du pays.
En effet, rapporte la FJKL, prétextant que son fils est décédé en raison de mauvais sort jeté sur lui par des Loup-Garous, Micanor et ses soldats ont décidé de tuer toutes les personnes âgées ou celles ayant des cheveux blancs vivant dans la zone.
Ainsi, les gens sont arrachés de chez eux par les soldats du chef de gang, avant d’être poignardés, décapités et leurs cadavres calcinés ou jetés dans la mer.

Le bilan non exhaustif fait état de plus de deux cents (200) morts.

Par ces actes odieux, la terreur s’installe depuis dans la zone. Les téléphones des habitants sont vérifiés pour éviter la publication d’images. « Micanor a sa propre prison dans la zone, il arrête, il juge, il condamne, il exécute sans avoir à rendre compte à personne. Il se donne le droit de vie et de mort sur les résidents de la zone du Wharf Jérémie », selon l’organisation de défense des droits humains qui rappelle que Micanor n’est pas à son premier coup dans de pareils crimes.

« En 2008, sur recommandation d’un prêtre de vodou, il a tué sept (7) mambos pour se renforcer mystiquement;
En 2012, un hougan lui avait recommandé de tuer une douzaine de femmes pour les mêmes raisons. Il l’a fait tout en ordonnant a certains de ses soldats de tuer leurs mères sous peine d’être exécutés par d’autres soldats en cas de refus.
Tous les mardis et vendredis il organise des cérémonies mystiques chez lui qui donnent lieu parfois à des actes macabres », révèle la FJKL.
Face à ces actes odieux, la FJKL qui pointe aussi du doigt le dernier massacre commis à Petite-Rivière de l’Artibonite dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre 2024, croit nécessaire que le pouvoir en place de prenne des dispositions en vue de mettre un terme à la balkanisation du pays.

Ainsi, la Fondasyon Je Klere recommande la mise en place d’une Force armée de métier par, d’abord, le recrutement massif et la formation intensive de soldats dans des centres de formation à établir à Port-au-Prince, au Cap-Haitien, au Gonaïves et aux Cayes en vue d’arriver dans six mois à un effectif de quinze à vingt mille soldats; le renforcement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de ses unités spécialisées; la mise en place d’un service de renseignement efficace tant pour le renseignement stratégique qu’opérationnel; le renforcement des Forces de l’ordre en matériels et équipements adaptés au besoin de sécurité actuelle et l’arrestation suivi du jugement des auteurs des massacres, des actes de kidnapping, de viols et d’incendie.



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