Les gangs armés reprennent du service et font des morts dans la vallée de l’Artibonite

Les gangs armés reprennent du service et font des morts dans la vallée de l’Artibonite

Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite a connu un après-midi de tension le vendredi 8 juillet 2022.

Pour cause, un accrochage entre la Police et des gangs armés qui opèrent dans la commune.

Tout a commencé lorsque les hommes  armés de la base “ Gran grif” de Savien aidés par des bandits de “ Nan Palmis” ont décidé, à la mi-journée, de bloquer une route principale dans le but de se protéger contre d’éventuelles opérations policières.

Selon André Saint-Louis qui dirige le Comité Initiative pour la Paix dans le Bas-Artibonite, ce gang qui était en sommeil depuis la mort de son chef Odma, se réveille aujourd’hui sous le contrôle d’un nommé Lucson Élan et multiplie vols et kidnappings dans la vallée.

Face à cette stratégie des bandits de Savien, la Police a intervenu et a pu les repousser.

Dans leur fuite, ils ont été pris en sandwich dans des embuscades tendus par les hommes armés de la zone de Jean-Denis, un gang rival dirigé par un certain “ Ti Mepri”.

Aux dires d’André Saint-Louis, ces deux groupes armés se sont affrontés au niveau de Carrefour “ Gwo Chodyè” et Carrefour “Lavil”. On ne parvient pas jusqu’à la rédaction de cet article, à dénombrer les victimes dans ces 2 localités.

Les hommes armés de Savien et de “Nan Palmis” ne se sont pas contentés d’échanger des tirs avec l’autre gang rival. Sur le chemin du retour, ils ont saccagé la localité de “Jako”, zone contrôlée jusque-là par le gang de Jean-Denis.

Dans cette localité, une septuagénaire et son fils sont tués et des dizaines de personnes sont blessées, selon les témoignages d’André Saint-Louis.

Après cette journée sanglante, la nuit du 8 juillet s’annonce très longue pour bandits armés et simples habitants de Jean-Denis puisque les hommes de Savien ont promis d’y revenir, rapporte André Saint-Louis.

Déjà, les femmes et les enfants ont été évacués de la zone en fin de journée.

Samuel Celiné