Ayiti Lékol H

Rentrée des classes : Quand une association d’écoles privées fait la leçon au Ministère de l’Éducation Nationale

Dans une note de presse dont Radio graphie a eu une copie le samedi 3 septembre 2022, l’Association Professionnelle d’Écoles Privées, Former, Éduquer, Vivre (APEP – FEV), rechigne et tente de corriger le cahier du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle à propos de la décision du MENFP de contraindre, sous peine de sanction, toutes les écoles de la République, à respecter la date du 3 octobre 2022, fixée pour la rentrée des classes.

Devant cette décision, l’Association Professionnelle d’Écoles Privées se dit, « alarmée…».

Si l’APEP se donne tant de mal devant les informations circulant sur la Toile et qui font croire que les écoles privées divisaient le pays , c’est qu’elle croit que « notre pays qui vit une crise insoutenable est suffisamment bouleversé pour que l’on s’interdise de créer une tension psychologique de plus autour du processus normal du retour à l’école ».

L’APEP souligne dans sa note que la « situation de pauvreté et de polarisation que nous vivons est le résultat de trop nombreuses années de politiques publiques néfastes ».

Ainsi, l’Association Professionnelle des Écoles Privées se questionne : « Le report d’un mois de la rentrée va-t-il permettre une amélioration du climat général ? L’objectif de notre ministre de tutelle ne doit-il pas être de faire rentrer le plus d’enfants possible, le plus tôt possible dans un espace dédié au développement de leur pleine potentialité ? Promouvoir une rentrée progressive s’écoulant sur une période donnée ne présenterait-elle pas une approche préférable à une rigidité imposée? ».

Contrairement à la décision de MENFP d’ouvrir les portes de toutes les écoles à la même date et de mettre tous les enfants sur un même piédestal, l’APEP propose une « rentrée progressive », dans un pays où l’on dénonce l’existence d’une école trop inégalitaire.

Et dans son système de « rentrée progressive », l’APEP voit des écoles « sensibles aux demandes de leur communauté respective d’élèves, de parents et d’enseignants qui ne présenterait que des bénéfices tout en laissant aux écoles la flexibilité de modifier leur calendrier scolaire afin d’assurer le nombre de jours de classe pour compléter l’année ».

Dans son opposition à la décision du MENFP, l’APEP se prononce contre tout esprit de confrontation, de sanctions arbitraires et souhaite de préférence un dialogue permanent et un partenariat digne et responsable tel que préconisé dans différentes déclarations du ministre Nesmy Manigat.



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