Au moins 44 policiers tués de juin 2021 à juin 2022 selon le RNDDH

Au moins 44 policiers tués de juin 2021 à juin 2022 selon le RNDDH

Dans un rapport rendu public ce vendredi 10 juin en prélude à la célébration du 27e anniversaire de la Police nationale d’Haïti, le 12 juin 2022, le Réseau National de Défense des Droits humains ( RNDDH), rappelle que 44 policiers au total ont été tués par des bandits armés dans le pays de juin 2021 à juin 2022.

21 des victimes ont été recencées du 1e janvier au 6 juin 2022, soit un pourcentage de 4 décès par mois.

Pendant la période de juin 2021 à juin 2022, au moins 11 attaques armées ont été perpétrées contre des commissariats, des sous-commissariats, des antennes, des patrouilles et des points fixes de la police à travers le pays selon le RNDDH.

L’organisme de défense des droits humains note aussi dans son rapport, un manque criant de matériels qui affecte le travail des policiers haïtiens, alors que les autorités en place ne tarissent pas de promesses d’équipements à l’endroit de la PNH.

Outre l’insuffisance de matériels comme : des munitions, des gilets parre-balles, des menottes des moyens de déplacement. Tout comme certains véhicules de patrouilles abandonnés dans des soi-disant points fixes comme sur la route 9 à Léogane, elles sont nombreuses les radios de communication portés par des policiers en service qui ne fonctionnent  pas.

Le RNDDH parle aussi de commissariat complètement délabré, parfois sans aucun personnel de soutien, à travers des zones reculées du pays comme dans les communes de Bahon et de Maissade.

Par-dessus tout, le policier haïtien peine à se faire soigner en cas de maladie, d’accident ou de blessure par balle souligne le RNDDH. Il mentionne que l’hôpital central de la police nationale, ouvert le 4 janvier 2021 a été désaffecté à la PNH et utilisé par le ministère de la santé publique en juillet de la même année  pour installer un centre de traitement du coronavirus.

Ce centre est fermé depuis le 31 décembre 2021. Cependant, les autorités policières n’ont rien fait pour rouvrir l’hôpital des policiers.

Un vrai paquet pouvant expliquer le manque d’éficacité de  la PNH face aux avancées des gangs armés dans le pays.

Samuel Celiné