La guerre des gangs s’intensifie dans la plaine du cul-de-sac sous les yeux passifs des autorités

La guerre des gangs s’intensifie dans la plaine du cul-de-sac sous les yeux passifs des autorités

Plusieurs quartiers de la plaine du cul-de-sac, se réveillent sous tension ce lundi 2 mai 2022.

Outre la guerre entre les gangs 400 mawozo et chen mechan qui se poursuivent au niveau de Shada, Croix-des-Missions, Marin, Santo et Butte Boyer, des zones comme Drouillard dans la commune de Cité Soleil se transforme en théâtre d’affrontememts entre gangs rivaux ce matin.

Hormis, les crépitements des armes , les citoyens frequetant la zone de Drouollard ont été contraints de rebrousser le chemin.

Certains d’entre eux parlent d’une ennième guerre entre les gangs G9 et GPEP, ennemis jurés cohabitant à Cité-Soleil, le plus grand bidonville du pays.

À l’autre extrémité de la plaine, au niveau de la Croix-des-Bouquets, le marché public s’est vidé d’un coup ce lundi matin.  Les rares petits détaillants qui osaient fréquenter le marché, ont réagi ainsi sous menaces du gang 400 mawozo qui dit vouloir le contrôle total de cette zone.

Au fond de la plaine, dans la zone de Damien, une scène de terreur s’est installée tôt ce matin devant les installations de Barbamcourt, selon ce que rapporte la CEO de cette industrie séculaire, Delphine Gardére qui a dénoncé cette situation.

Dans un tweet, la chef d’entreprise dit constater la désolante scène d’éxode des femmes et des enfants fuyant les zones de combats sous les bruits des balles.

Si dans son tweet, Delphine Gardére pense à interpeller le Premier ministre Ariel Henry en criant :” Ariel Henry, où êtes-vous?”, les citoyens ne font pas confiance à ce premier ministre qui joue le sourd-muet, ignorant les problémes de son propre pays.

Pour preuve, lorsque la guerre a éclaté le dimanche 24 avril dernier, le chef du gouvernement haïtien Ariel Henry a tweeté pour féliciter la réélection d’Emmanuel Macron comme président de la France mais a complettement ignoré la souffrance des milliers de déplacés, des centaines de blessés et les pertes de vie causées par cette guerre.

Samuel Celiné