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Les victimes oubliées de la guerre des gangs à la Croix-des-Bouquets

Depuis le dimanche 24 avril 2022, Richardson juste,  (nom d’emprunt), se voit contraint de vivoter à Pétion-Ville.

En effet, cet homme d’une trentaine d’années a laissé sa maison dans la zone de la Croix-des-Missions dans la matinée du dimanche 24 avril dernier, quelques heures après le déclenchement de la guerre entre les gangs des « 400 mawozo” et son rival “Chen mechan” pour le contrôle de territoires dans la plaine du cul-de-sac.

“ Quand j’ai laissé la maison vers les 9 heures du matin, il y avait des tirs dans la zone. Comme ces pratiques sont devenues monaies courantes dans la zone, j’ai pensé à de banales coups de feu et pris la route vers Petion-Ville, là où je travaille”, confie Richardson.

Cependant, arrivé à Petion-Ville Richardson apprend que les coups de feu qui lui ont révéillé ce dimanche-là, étaient le début d’une guerre sans merci entre gangs rivaux.

Conseillé par ses parents restés à la maison, Richard passe la nuit du dimanche à Pétion-Ville.

Le lendemain, l’homme tente de rejoindre les siens à la Croix-des-Missions, sous-estimant encore et la puissance de feu et la détermination des forces en présence à faire perdurer la guerre. Ce qu’il allait découvrir en buttant sur les abris de fortune qui colonisent la place de Clercine à Tabarre.

Quelques minutes pour observer ce spectacle apte à révolter plus d’un, hormis les autorités haïtiennes, et Richardson se rend déjà compte de l’ampleur de la situation lorsque les crépitements des armes lui parviennent à l’oreille.

Ainsi, homme a été contraint de rebrousser chemin et de retrouver son espace de travail à Pétion-Ville.

Pendant son absence, Richardson apprend que, fatiguée de vivre sous des lits pour se protéger des balles perdues, depuis mercredi toute sa famille a déménagé pour se refugier dans une autre localité de la plaine du cul-de-sac, abandonnant la maison avec toutes ses affaires personnelles.

6 jours plus tard, Richardson ne parvient toujours pas ni à retrouver ses proches ni à approcher sa maison pour récupérer quelques affaires.

L’homme d’une trentaine d’années, réduit à dormir dans son travail, vit grâce aux supports de quelques amis.

Comme ceux vivant sur les places publiques, Richardson chérit l’idée de pouvoir rentrer chez lui, si les autorités gouvernementales le souhaitent, elles aussi.



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