Léon Leblanc, employé du Parlement haïtien tué et brûlé à la plaine du cul-de-sac.

Léon Leblanc, employé du Parlement haïtien tué et brûlé à la plaine du cul-de-sac.

Léon Leblanc faisait partie de ceux qui n’entendent pas abandonner leur maison et leur communauté à la merci des gangs armés qui, aidés par la nonchalance des autorités, sement la terreur dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Le mardi 3 mai 2022, l’ancien soldat des Forces armés d’Haïti a été tué non loin de sa résidence à Santo 13. Son corps a été trainé jusqu’à Carrefour Shada pour être brûlé par les caïds du gang 400 mawozo qui envahissaient la zone.

Léon travaillait comme inspecteur divisionnaire au Sénat de la République jusqu’à son décès, selon des informations recueillies auprès du Parlement.

Cependant, il a été détâché avec l’ancien sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue.

Pour avoir été très proche des journalistes accrédités au Parlement, Léon Leblanc a été parmi les victimes lorsque le 23 septembre 2019, le sénateur du nord Jean Marie Ralph Féthière dégainait son arme pour se protéger d’une foule de militants qui ont, par l’aide des sénateurs de l’oposition, envahi le parlement pour empêcher la tenue d’une séance visant à ratifier la politique générale de Fritz William Michel comme Premier ministre de Jovenel Moise.

C’est fort de cette proximité qu’il tenait avec les travailleurs de la presse que l’ancien jounaliste de Radio Ibo, Jean Paul Pierre lui présente sur sa page facebook comme un homme qui ne voulait pas mourir à genoux devant des va-nu-pieds de tout accabit.

Cet ancien militaire qui avait toujours quelques choses à discuter avec les journalistes lors des nuits de séances fatidiques au Sénat, vient allonger la liste des victimes de cette guerre déclenchée depuis le dimanche 24 avril 2022 entre les gangs 400 mawozo et chen mechan dans la plaine du cul-de-sac.

Selon les chiffres publiés par le bureau intégré des Nations-Unies en Haïti, cette guerre entre gangs pour le contrôle de territoire aurait déjá fait: 75 morts, 68 blessés et 9000 déplacés dans les communes de la plaine du cul-de-sac.