Ignorés par les autorités, des journalistes s’adressent aux ravisseurs de Jean Thony Lorthé

Ignorés par les autorités, des journalistes s’adressent aux ravisseurs de Jean Thony Lorthé

Plusieurs dizaines de journalistes ont marché le mardi 14 février 2023, à travers des rues de Port-au-Prince pour exiger la libération du journaliste, Jean Thony Lorthé, séquestré depuis le 3 février dernier suite à son enlèvement à Laboule 12.

De Pont Morin en passant par Bois-Verna, Avenue Charles Summer, Avenue Christophe jusqu’à Lalue, les journalistes qui se sont fait accompagner de quelques responsables d’organisations de droits humains comme Marie Rosie Auguste du RNDDH et Édouard Paultre du CONHANE, ont osé casser le grand mythe faisant passer les journalistes pour des gens aisés, en scandant : « Jounalis pa gen kòb ».
Ignorés par les autorités, des journalistes s’adressent aux ravisseurs de Jean Thony Lorthé

Et s’ils ont osé cracher cette vérité aujourd’hui, c’est pour rappelé aux ravisseurs que la famille et les proches du journalistes, ne parviennent pas à collecter les 200 000 dollars américains exigés pour la libération de Jean Thony Lorthé.

Une attitude bien ironique dans un pays où des travailleurs de la presse préfèrent s’adresser à des ravisseurs plutôt qu’aux autorités qui ne font que jouir des privilèges de leur fonction.

Pour preuve, ni le Ministère de la Communication, ni le Ministère de la Justice dirigés par la journaliste Emmelie Prophète n’ont pas été réceptifs au message des protestataires qui ne voulaient qu’appeler le gouvernement à assumer ses responsabilité devant le phénomène de l’insécurité.

Le mépris du message des journaliste par les responsables de ces deux Ministères dirigés par la journaliste Emmelie Prophète est une « insulte » de l’avis d’Édouard Paultre, dirigeant du Conseil National Haïtien des Acteurs Non-Étatiques qui a participé à cette marche.

Selon la responsable du Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatif, Nancy Lainé, les ravisseurs, jusqu’avant cette marche, avaient refusé de recevoir le peu d’argent collecté et proposé par la famille du journaliste.

En organisant cette marche, les travailleurs de la presse espèrent pouvoir sensibiliser les ravisseurs sur la nécessité de permettre à Jean Thony Lorthé de rejoindre sa famille, le plus vite que possible.

La Photo est de Michel Joseph

Samuel Celiné