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Ajustement des prix de l’essence : Un suppositoire du FMI mal administré par le médecin Ariel Henry

La décision du gouvernement haïtien de revoir à la hausse le prix des produits pétroliers sur le marché local, répond à un certain nombre d’exigences faites par le Fonds Monétaire International ( FMI) dans le cadre de l’accord paraphé entre le gouvernement dirigé par Ariel Henry et cette institution de Bretton Woods , le 29 juin 2022 autour d’un programme de référence du renforcement de la gestion des finances publiques.

Dans le cadre de l’application de ce programme, le Fonds Monétaire International met en garde les autorités financières à ne pas subventionner les produits pétroliers sur le marché local, une disposition indispensable à une bonne gestion des ressources financières de l’État, selon le FMI.

En dehors du respect de ces exigences, l’État Haïtien ne pourra pas avoir accès à un programme de crédit soutenu par le FMI, selon les termes de référence de cet accord.

En marge de la signature de l’accord avec le FMI, le ministre de l’Économie et des Finances avait dévoilé que l’État haïtien est contraint de dépenser annuellement entre 7 et 9 milliards de gourdes pour subventionner les produits pétroliers. Ainsi, Michel Patrick Boisvert évoque des problèmes de trésorerie auxquels fait face la finance publique, sans mentionner les exigences du FMI.

Pour calmer l’ardeur de la population à cette éventualité, le grand Argentier de la République a annoncé la mise en place de programmes sociaux au bénéfice des couches les plus vulnérables du pays. Ces mêmes mesures qui ont été déjà annoncées en décembre 2021, lorsque le gouvernement d’Ariel Henry voulait faire déferler la première vague d’ajustements des prix à la pompe. 6 mois après, les mesures se font encore attendre.

Cependant, loin de se soucier de la situation socio-économique des citoyens haïtiens qui croupissent sous le phénomène de l’insécurité croissante, le gouvernement d’Ariel Henry se met au pas 3 mois après la signature de cet accord.
Ce qui a provoqué ipso facto, un déferlement de colère de la part des membres de la population au niveau de différentes communes du pays avec une deuxième version de « pays lock ».

Le Fonds Monétaire International n’est pas à son coup d’essai dans ses manœuvres visant à imposer à l’État haïtien de pareilles mesures qui engendraient inévitablement la hausse subite des prix des produits à la consommation, tenant compte du caractère transversal du carburant.
Un tel exercice ne pourra qu’impacter que de manière négative la situation déjà précaire de la majorité des haïtiens. Par exemple, le FMI était l’instigateur de l’arrêté présidentiel, pris en juillet 2018 par le président d’alors Jovenel Moise visant à augmenter subitement le prix des produits pétroliers sur le marché local.

Cette décision de se mettre au diapason aux mesures de « réformes économiques » imposées par la FMI, allait provoquer de vives tensions dans le pays qui connaissait alors, les premiers mouvements de « peyi lòk ».

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