Encore une semaine d’injustice au sein de la justice haitienne.

Encore une semaine d’injustice au sein de la justice haitienne.

La grève entamée depuis 3 semaines par l’Association Nationale des Greffiers Haitiens se poursuit encore ce lundi 25 avril 2022 au sein des tribunaux des 18 juridictions du pays.

Pourtant, selon le président du syndicat des greffiers, Martin Ainé, les protestataires avaient rencontré, en fin de semaine, le ministre de la justice et de la sécurité publique Bertho Dorcé autour des revendications des 1200 greffiers que compte le système judiciaire haitien.

Aux dires du président du syndicat, le ministre et son équipe ont fourni des preuves qu’ils ont déja fait le nécessaire pour répondre aux revendications des greffiers qui sont: “ la révision du statut des greffiers, l’élimination des discriminations dont sont victimes les greffiers dans le systeme judidiaire, l’octroi d’une carte de débit, l’octroi aux greffiers d’un salaire équivalent à 80% de celui du magistrat et la nommination de tous les greffiers ayant été formés à l’école de la magistrature dans la promotion de 2017”.

Selon Martin Ainé, rapportant les propos du ministre de la justice, la balle est désormais aux pieds du ministère des finances et de la primature qui doivent finaliser les dossiers.

Cependant, jouant le malin, les greffiers décident de maintenir la grève jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications, arguant n’avoir aucune confiance dans des promesses.

La persistance de la grève des greffiers est une preuve que les autorités du pays ne se soucient guère de la situation des justiciables haitiens, juge le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens, Jean Wilner Morin.

Soulignant que ces grèves ont des conséquences néfastes sur le problème de la détention préventive prolongée, Jean Wilner Morin, rapelle que les salaires des acteurs du système judiciaire haïtien, ne sont pas ajustés depuis 12 ans malgré l’augmentation vertigineuse du coût de la vie en Haïti

Samuel Celiné