La FJKL appelle à des mesures pour redorer l’image du Parquet de Port-au-Prince après le passage de Jacques Lafontant

La FJKL appelle à des mesures pour redorer l’image du Parquet de Port-au-Prince après le passage de Jacques Lafontant

Dans un communiqué en date du dimanche 28 mai 2023, la Fondation « Je Klere » dit prendre acte de la prestation de serment du nouveau Commissaire du gouvernement près du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, Elder Guillaume, suite à la décision du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique de mettre à pied le très controversé Commissaire du gouvernement, Jacques Lafontant qui, depuis le mois de janvier, n’a pas été certifié par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), pour cause « d’absence d’intégrité morale».

Une fois celui qui s’est présenté comme le « restavek » du Premier ministre Ariel Henry, écarté du Parquet de Port-au-Prince, la Fondation « Je Klere » qui dit attendre de voir le nouveau Commissaire à l’œuvre, appelle à des mesures pour redorer l’image du Parquet si décrié aujourd’hui, qu’il n’impose plus de respect après le passage de Jacques Lafontant.

Pour la FJKL, ces mesures doivent aider à ce que la Parquet cesse d’être un bastion de racketteurs et à mettre l’action publique en mouvement pour que les auteurs et complice du cambriolage du greffe du Parquet, soient identifiés, poursuivis et punis conformément à la loi.

L’organisme de défense des Droits Humains appelle aussi à mettre un terme à la très populiste comédie stipulant que : « Pour les dossiers sensibles, l’opinion publique vaut loi », tout comme l’élimination de la pratique de la vente de mandat et la pratique d’octroi de commission rogatoire ou de délégation de pouvoir.

Plaidant pour le rétablissement du respect de la loi au Parquet de Port-au-Prince, la Fondation « Je Klere », appelle à des actions aptes à faire respecter des limites territoriales du Parquet de Port-au-Prince, obliger les parquetiers à s’abstenir à traiter des dossiers de conflits terriens, engager des poursuites, sans discrimination contre les auteurs et complices des infractions commises dans la Juridiction du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince.

La FJKL appelle aussi à « rendre effectives les dispositions de l’article 70 de la loi sur le blanchiment des capitaux de 2013 qui prévoit qu’au niveau de chaque Parquet de Tribunaux de Première instance de la République doivent être nommées un ou plusieurs substituts commissaires du gouvernent spécialisés en matière d’infractions financières aux fins d’engager des poursuites éventuelles. Et ces substituts engagés en matière d’infractions financières peuvent être saisis par tous les moyens de droit, c’est-à-dire, par dénonciation, plainte, sur demande de l’UCREF, ou de tout organisme public ou privé, ou de toute personne physique ou morale, dans les formes prévues par le code d’instruction criminelle.

Samuel Celiné