L’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Delille met en doute la volonté de l’équipe gouvernementale à venir à bout du phénomène de l’insécurité qui détruit l’économie du pays.
« Le premier ministre joue sur le temps : plus cette situation persiste, plus ça arrange le chef du gouvernement », crache l’ancien garde des sceaux de la République dans une interview accordée à Scoop Fm le lundi 6 juin 2022.
Lucmane Delille qui dénonce certains cadres du gouvernement qui sont de mèche avec des bandits, rappelle que tant les gouvernants continuent à développer des rapports étroits avec des criminels, il y aura toujours des zones de non-Droits en Haïti, et les paisibles citoyens continueront à être victimes d’actions de toutes sortes de la part des bandits se sentant protéger par le pouvoir.
L’ancien Ministre de la justice et de la sécurité publique estime que le phénomène de l’insécurité atteint aujourd’hui une proportion inquiétante dans la société, soulignant les cas d’assassinat et de kidnapping qui y sont devenus monnaie courante, particulièrement dans la capitale haïtienne.
Dans un tel contexte, la nonchalance des autorités face aux assauts des gangs armés, met les malfrats en confiance, regrette l’ancien Commissaire du gouvernement.
Il reconnaît cependant, certaines actions réalisées par l’institution policière qui témoignent de sa volonté, malgré les maigres moyens, à contrecarrer les actions des bandits, évoquant certains cas de kidnapping déjoués par les agents de l’ordre.
« Les membres du Haut État-major de la police Nationale doivent continuer sur cette voie », appelle Lucmane Delille qui admet cependant, que les actions de la PNH seront insuffisantes sans une volonté politique pour éradiquer ce fléau
Pour renverser la vapeur, l’ancien ministre estime que le pays a besoin d’un soulèvement populaire qui, selon lui, est la seule option pouvant éviter la voie de la disparition.
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