Des Lavalassiens déçus dans leurs velléités d’imposer à Jean Bertrand Aristide l’idée de présider la « transition ».
Aux environs de 10 heures du matin, dimanche 26 juin 2022, un groupe de citoyens, se reclamant de la mouvance Lavalas, s’étaient deja regroupés sur la place de la Constitution au Champs de Mars pour donner le coup d’envoi de ce mouvement de manifestation à travers les rues de la capitale. Objectif, tenté d’acclamer le leader lavalas, Jean Bertrand Aristide comme le président devant diriger la « transition ». Néanmoins, quelques inconvénients dus à la planification préalablement définie ont donné du fil à retorde au mouvement.
Il a fallu attendre une trentaine de minutes pour que la machine lavalas se mette enfin en route avec une foule qu’on pouvait compter par centaines puis par dizaines de milliers aux environs de 12 heures.
Serpentant diverses rues du centre ville de Port-au-prince, dont Lalue, Poste Marchand et Nazon, cette foule allait se fusionner avec un autre groupe au niveau de Carrefour de l’aéroport pour donner une foule compacte de personnes déferlant sur la route de l’aéroport en direction de la commune de Tabarre, là, où réside l’ancien prêtre déchu Jean Bertrand Aristide.
Une ambiance de rara créée par des bandes telles que : Raram no limit, Chaba et d’autres bandes à pied dont Pati Cool transportait la foule sous un soleil de plomb.
Portant des t-shit à l’effigie de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, les manifestants justifient leur présence dans les rues, ce dimanche 26 juin, par le souhait de voir leur leader charismatique prendre la tête d’un pouvoir de transition ayant pour vocation de mettre de l’ordre dans le pays.
Aristide est la personne la mieux placée pour combattre la misère et l’insécurité ayant comme corolaire le kidnapping qui ronge la vie du peuple haïtien ces derniers temps, lâche un manifestant portant un banderole témoignant son allégeance à l’ancien président de la République.
Pour justifier le bien fondé de ces revendications, il rappelle le fait que l’ancien président de la République a été contraint par l’occident dont la France, le Canada et les États-Unis, de quitter le pouvoir en 2004 pour avoir réclamé de la France la restitution de la dette de l’indépendance d’Haïti, estimée alors à plus de 21 milliards de dollars américains.
Ce geste de Jean Bertrand Aristide est pour lui une preuve que l’ancien locataire du palais national dirigeait au profit du peuple Haïtien.
Dès lors que l’occident déclenche des hostilités contre un président d’un pays du tiers-monde au pouvoir, c’est un signe que celui-ci oeuvre pour le bien-être de son peuple, explique de son coté un autre manifestant.
Arrivé devant la résidence privée de l’ancien prêtre de Saint Jean Bosco, vers 3h 15, une militante utilisant le micro du truck sound, a invité le baron de Tabarre à piper quelques mots à la foule qui l’acclame à cor et à cri.
Cependant, son invitation est restée lettre morte et personne n’a répondu à la demande de la foule qui, pour une énième fois, a fait descendre « lavalas » pour des résultats plutôt maigres.
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