Les funérailles des Desanclos tuées et calcinées à la Croix-des-Bouquets ont été chantées

Les funérailles des Desanclos tuées et calcinées à la Croix-des-Bouquets ont été chantées

Dans le salon funéraire Pax Villa crématorium, trois urnes funéraires ont accompagné, le samedi 27 août 2022, les trois photos des disparues dans un décor surprenant.

Josette Fils Désanclos, Sherwood Sondjie Désanclos et Sarahdjie Désanclos, trois femmes, sauvagement assassinées par le gang des « 400 Mawozo » ont reçu les derniers homages des parents et des amis.

À cœur ouvert, Jean Simson Desanclos s’est confié à l’assistance pour retracer le vécu douloureux de sa femme Josette Fils Désanclos et de ses deux filles: Sarahdjie et Sherwood Sondjie Désanclos, trois femmes calcinées par des bandits le 20 août dernier lors d’une tuerie à cité Doudoune, dans la commune de Croix-des-Bouquets.

Dans ce récit marqué de grandeur et de décadence, il rompt la perception d’un homme renversé par le drame.

« C’est vraiment insoutenable, l’exercice de ce matin. Ce sont mes enfants qui devraient m’enterrer, alors me voici ce matin devant leurs dépouilles, devant un lot de cadavres dont je veux faire le deuil. Voilà, toute une vie construite qui est partie en éclats », sanglote Jean Simpson Désanclos, avant de dévoiler : « Nous sommes partis de rien pour nous construire et tailler une place dans la société sans prendre la place de personne. Tout n’était pas parfait dans notre vie de famille et de couple. Culturellement, nous les garçons haïtiens, nous avons notre force et notre faiblesse », a témoigné l’homme de loi.

Des témoignages, des anédoctes et le défilé devant une assistance composée de camarades de classe, de vieilles connaissances, de collègues du Cabinet Patrick Laurent et d’employés de l’APN ont ponctué ce triste événement, résumant le degré de cruauté des criminels du gang « 400 Mawozo ».

Le père Asnigue Merlet, responsable de la chapelle Sixtine, au Bicentenaire, encourage un réveil collectif pour vaincre le mal en Haïti.

Pour le président de la Fédération protestante d’Haïti (FPH), le pasteur Calixte Fleuridor, le gouvernement doit assumer ses responsabilités face à la terreur imposée par les gangs. D’autres interventions dont celle de Me Samuel Madistin, Patrick Laurent, Sylvain Exantus ont attristé le cœur de l’assistance meurtrie se demandant qui sera la prochainr victime des gangs qui opèrent dans le pays grâce à la complicité de certaines personnes considérées comme des intouchables dans la société.

Le dernier scandale impliquant des hauts dignitaires de l’Église épiscopale d’Haïti dans l’alimentation des gangs armés, lève la voile sur le fait que de nombreux loups se sont parés en agneaux en Haïti.