Après 3 jours d’évaluation, les membres de la délégation kenyane ont quitté Haïti, le mercredi 23 août 2023.
Cependant, loin des attentes des autorités haïtiennes qui ont souhaité la présence d’une « force robuste » apte à mater les gangs armés, le Kenya qui s’est proposé de diriger la force multinationale, a une toute autre vision de la manière de résoudre la crise sécuritaire qui affecte les Haïtiens.
Selon les révélations du journal Miami Herald, citant des sources diplomatiques, les violons ne s’accordent pas entre les autorités haïtiennes qui voulaient voir des étrangers résoudre le problème à leur place et les autorités kenyanes qui n’entendent pas mettre la main réellement dans la patte.
Selon le journal floridien, les kenyans qui se proposaient de prendre la tête de la force multinationale en Haïti, n’envisage que garantir la protection des infrastructures du pays, comme les ports, les aéroports et les routes.
Dans un document intitulé « Force de Protection Stratégique », le Kenya et les autres pays qui se sont proposés de prendre part à la force multinationale, n’auront pas à intervenir dans des opérations anti gangs dont le pays a tant besoin.
Ce plan du Kenya qui n’entend pas affronter la réalité du terrain est qualifié d’inefficace par les Haïtiens ayant pris part aux différentes rencontres avec la délégation qui, de prime abord, rappelle aux autorités, trop attentiste d’Haïti, que seuls les Haïtiens ont, réellement, intérêt à sécuriser leur pays.
- Mission multinationale en Haïti : Le Kenya fait signe de vie - 26 avril 2024
- Les locaux du journal Le Nouvelliste vandalisés à Port-au-Prince - 26 avril 2024
- Michel Patrick Boisvert devient Premier ministre par intérim - 26 avril 2024