Faute de pouvoir trouver la solution ou la volonté apte à mater les gangs armés dans quête de nouveaux territoires, la Police Nationale d’Haïti s’adonne, comme par tâtonnement, à des changements au sein du Haut-Commandement qui se révèlent être, trop souvent stériles.
Cette semaine encore, face au chaos créé par la soif de territoires des gangs armés qui tapent à la fois, à Carrefour-Feuilles, à Solino, à Lilavois entre autres, le Haut-commandement de la PNH sort son vieux jeux de la chaise musicale pour faire passer le temps.
Ainsi, l’Inspecteur général Frantz Mathurin est muté de son poste de directeur départemental du Nord à celui de directeur central de la Police administrative à Port-au-Prince en remplacement d’Alain Auguste qui lui, a été installé dans ce poste le 8 janvier 2023.
À la Direction départementale Ouest-2 de la PNH, le Commissaire Principal, Roger Lamartinière a été installé comme nouveau Directeur départemental en remplacement du Commissaire divisionnaire, Clivens Cétoute transféré comme Directeur départemental du Nord.
Le Commissaire Divisionnaire Jean Louis Paul Ménard est rappelé de son poste de Directeur départemental de la Police de la Grande-Anse pour occuper la fonction de Directeur départemental de la Police de l’Artibonite en remplacement du Commissaire Roger Godson Jeune qui est transféré à la Direction Générale de la PNH.
Cette stratégie n’est qu’un secret de polichinelle relevant les failles d’une pléiade de Haut-gradés qui peinent à trouver ou qui refusent de trouver la solution au problème de l’insécurité.
Pour preuve, après l’assassinat de 7 policiers, à Liancourt le 25 janvier 2023, le Haut-Commandement de la PNH avait choisi de remplacer le Commissaire Jean Bruce Myrtil par le Commissaire divisionnaire, Roger Godson Jeune pour calmer la colère des policiers des Gonaïves alors chauffés à blanc.
6 mois après son installation, le 9 février dernier, il change de poste laissant les gangs Kokorat San Ras et Gran Grif encore plus puissants que lors de son arrivé.
Cette stratégie d’opérer des changements sans résultat à la tête de la PNH est souvent perçue comme une chaise musicale où le Haut-Commandement se passe la patate chaude de l’insécurité pour faire passer le temps.
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