Des ouvriers du secteur textile révoqués sans prestations légales

Des ouvriers du secteur textile révoqués sans prestations légales

Des syndicats d’ouvriers du secteur textile comme le Syndicat des Ouvriers du Textile et de l’Habillement (SOTA-BO) et le Groupement des Syndicats des Travailleurs Textiles pour l’Exportation et l’Assemblage (GOSTRA) sont montés en ligne ce jeudi 10 août pour dénoncer des cas d’abus enregistrés au sein de diverses usines de ce secteur.

Selon Délice Henry, secrétaire général du Syndicat des Ouvriers du Textile et de l’Habillement, prétextant la crise sécuritaire qui empêche la libre circulation des containers à travers le pays, des patrons du secteur de l’assemblage se sont adonnés à des révocations en masse en violation des droits des ouvriers.

Délice Henry souligne que des usines comme Cliveland Manifacturing S.A, Horizon Manifacturing S.A, Primium Apparel S.A et Haïti Premier ont déjà fermé leurs portes à cause du phénomène de l’insécurité.
Pire, selon les syndicalistes, certains patrons refusent de verser les prestations légales aux ouvriers révoqués qui ne savent à quel saint se vouer.

Se vantant d’avoir, par le passé, contraint des responsables d’usines à faire marche arrière sur certaines décisions jugées arbitraires, ces responsables syndicaux appellent au secours d’instances syndicales nationales et internationales, dans la bataille contre ces cas de révocations arbitraires.

Révoqués et sans prestations légales, les ouvriers ont besoin désormais de l’accompagnement social promis par le gouvernement, a indiqué Télémarque Pierre, porte-parole de la Plateforme des Syndicats des Usines Textiles (PLASYT-BO) qui croit que le pouvoir doit agir dans l’immédiat pour éviter la disparition du secteur textile en Haïti.

Samuel Celiné