Insécurité en Haïti : Les Nations Unies s’offrent une nouvelle occasion de tourner autour du pot

Insécurité en Haïti : Les Nations Unies s’offrent une nouvelle occasion de tourner autour du pot

La situation d’Haïti était au cœur d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies organisée, le jeudi 25 janvier 2024.

Occasion pour les responsables de l’organisation mondiale de passer en revue la misère du peuple haïtien qui croupit sous les lois des gangs armés, en dépit de la présence des autorités étatiques et des promesses de la communauté internationale.

Dans son intervention, la représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Maria Isabel Salvador a bien voulu présenter le sombre tableau d’un peuple qui s’agonise sous les regards passifs de ses amis de l’international en affirmant que la situation en Haïti a atteint son point critique avec la violence des gangs armés.

De son côté, le ministre haïtien des affaires étrangères Jean Victor Geneus qui a pris part à cette rencontre a plaidé en faveur du déploiement immédiat en Haïti, de la Mission multinationale de Soutien à la sécurité (MMSS). « Chaque jour qui passe sans cet appui tant espéré est un jour de trop dans l’enfer des gangs », a déclaré Jean Victor Généus.

Au terme de cette réunion, Haïti qui veut de l’aide pour mater les gangs armés, n’est sortie qu’avec une promesse qui propose de mettre une enveloppe de 14 millions de dollars à la disposition de la Mission multinationale qui devrait rentrer dans le pays.

Shino Mitsuko s’engage également à fournir un support matériel à la Police nationale d’Haïti (PNH).

Comble d’ironie, quelques heures après cette réunion, le Kenya qui s’était proposé de prendre la tête de la MMSS en Haïti, rétropédale à travers sa Cour Suprême qui interdit au gouvernement d’envoyer ses policiers dans un pays étranger.

Samuel Celiné