Les tuberculeux chassés du sanatorium, une autre forme d’insécurité à Port-au-Prince

Les tuberculeux chassés du sanatorium, une autre forme d’insécurité à Port-au-Prince

Environ une centaine de malades qui ont été hospitalisés pour suivre des traitements à l’hôpital Sanatorium, dans les hauteurs du Morne l’Hôpital, se trouvent éparpillés dans les rues de Port-au-Prince en dépit du risque élevé de contamination au sein de la population.

Selon le docteur Jean Ardrouin Ester Louis Charles qui dirigeait cet hôpital, les malades ont été contraints de fuir l’espace en raison de la violence des gangs armés qui contrôlent désormais ce secteur de Port-au-Prince.

« Peut être que bon nombre d’entre eux se retrouvent mêler à la population au niveau des camps d’hébergement », se désole le directeur de l’hôpital qui dit craindre une propagation en masse de la tuberculose au sein de la population.

Selon le docteur, si aucune mesure n’est prise pour remédier à la situation en retrouvant les malades et les remettre sous médicaments, ces derniers risquent de développer une résistance aux traitements qui leur sera catastrophique.

Le médecin qui se lance désormais dans une véritable campagne de sensibilisation à travers les espaces d’hébergement de Port-au-Prince, invite les malades à passer à la Direction de Santé de l’Ouest à Turgeau pour continuer le processus du traitement en attendant les suites nécessaires.

Samuel Celiné