Le BINUH refuse ses responsabilités envers les enfants « made in MINUSTAH »

Le BINUH refuse ses responsabilités envers les enfants « made in MINUSTAH »

Outre le choléra, les enfants abandonnés par les casques bleus de l’ONU s’avèrent être un lourd fardeau pour les familles haïtiennes qui ont en fait la fâcheuse expérience.

En effet, en Haïti de nombreuses mères vivent dans des situations extrêmement précaires avec des enfants abandonnés par les soldats de la mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti déployée dans le pays de 2004 à 2017.

Selon une étude menée en 2019, par la professeure d’histoire à l’Université de Birmingham, Sabine Lee, il y aurait plus de 265 enfants engendrés entre 2004 et 2017, par des membres venus d’au moins 13 pays, composant la « force de maintien de la paix » en Haïti.

Selon cette étude, les contingents de l’Uruguay et du Brésil sont les champions en termes de relations avec des femmes haïtiennes.

Aujourd’hui, selon le Bureau des Avocats Internationaux qui a rencontré la presse, le mardi 29 novembre 2022, la pluparts de ces enfants engendrés dans des relations consenties qui ont pris fin lorsque les soldats ont quitté Haïti, souffrent de sérieux problèmes de santé.

Pis encore, puisque la plupart des femmes qui ont accepté ces genres de relations, vivaient déjà dans la précarité au sein des bidonvilles du pays, elles ne parviennent pas aujourd’hui, à assumer toutes seules la scolarisation des enfants de la mission Onusienne.

Ajouter à cela, la plupart des bidonvilles où vivaient ces femmes avec les enfants de la MINUSTAH sont devenus théâtre d’affrontements entre gangs armés.

Cet enfer, Ania, mère de deux enfants nés de son rapport avec un militaire du Contingent béninois, le vit quotidiennement et le résume : « L’un de mes enfants, souffre d’anémie falciforme. Il a des rendez-vous médicaux régulièrement. Pourtant, je ne parviens pas à m’y rendre à cause de la guerre des gangs qui fait rage dans mon quartier.

Le BINUH m’humilie à chaque visite dans son bureau à Juvénat. Parfois on ordonne aux agents de sécurité de me pourchasser alors que je ne demande qu’une aide de leur part, pour pouvoir scolariser les enfants ».

Malgré les différentes actions entreprises par le Bureau des Avocats Internationaux, c’est avec beaucoup d’humiliation que certaines mères reçoivent l’aide et le soutien du BINUH pour l’écolage de leurs progénitures, estime l’Avocat Mario Joseph qui dirige cette structure.

Il a aussi dénoncé le comportement des autorités du Bureau intégrés des nations unies, qui refusent de soutenir ces mères, notamment en matière de pensions alimentaires.

Ne jurant que par le respect des droits inaliénables de l’ONU, Mario Joseph exige que ces femmes soient assistées par l’organisation mondiale qui doit aussi œuvrer afin que ces enfants puisent, un jour, voir le visage leurs pères qui les ont abandonné en Haïti.

Samuel Celiné