Sit-in de l'oposition: Jean Luc Ouanche et Pierre Richard Félicin, 2 Directeurs généraux dans la peau de sbires

Sit-in de l’oposition: Jean Luc Ouanche et Pierre Richard Félicin, 2 Directeurs généraux dans la peau de sbires

Alors que quelques dizaines de citoyens se sont réunis pour manifester, ce jeudi 20 juillet 2023, devant la résidence privée du Premier ministre, à Museau, a l’occasion du 2e anniversaire de l’arrivée de ce dernier au pouvoir, Ariel Henry a sorti les grands moyens pour contenir ce mouvement ne jouant pas en sa faveur.

Pour ce faire, le Premier ministre a utilisé des Directeurs généraux d’organismes de l’Etat comme Jean Luc Ouanche de la Loterie de l’Etat Haïtien et Pierre Richard Félicin de la Compagnie Dignité comme sbires pour mater le mouvement de ses opposants.

Le problème avec ces hauts fonctionnaires de l’Etat jouant le role de simples hommes de mains, c’est qu’on ne parvient pas à savoir s’ils sont réellement des hommes d’Etat ayant descendu au rez-de-chaussée pour flatter le bas instinct d’un chef, ou s’ils sont des hommes de bas étages propulsés par la force des choses à un niveau qui, en temps normal, est réservé à des gens d’une certaine culture.

En effet, si le premier groupe a voulu exprimer son insatisfaction de la gouvernance d’un pouvoir qui, après 2 ans de règne n’a réussi qu’à augmenter les prix du carburant et à accepter de céder une large partie du territoire à des gangs armés, l’autre groupe, en revanche, ayant à sa tête des directeurs d’organismes de l’Etat était sur les lieux pour exprimer ses satisfactions vis-à-vis de cette forme de gouvernance d’Ariel Henry.

L’objectif du groupe ayant à sa tête le directeur de la Loterie de l’Etat Haïtien et le responsable de la compagnie Dignité s’est rendu devant la résidence officielle du chef du gouvernement, en vue de contrecarrer les organisations proches de l’opposition qui exigeaient la démission du locataire de la primature. Le message est clair selon le DG de la Loterie de l’Etat Haïtien, Jean Luc Ouanch, « Ariel ne quittera pas le pouvoir pas avant l’organisation des élections ».

Dans ce cafouillage, la Police dépêchée sur les lieux n’a pas mis du temps pour choisir son camp. Les organisateurs du sit-in contre le locataire de la primature, critiquent l’attitude partisane des agents de la police nationale qui n’a pas hésité de les imbiber de gaz lacrymogène tout en protégeant les supporteurs du pouvoir.

La présence des Directeurs généraux soutenant un groupe de manifestants et la partisannerie des policiers a conduit le dirigeant politique Serge Jean Louis à conclure que le pays est en pleine dictature avec Ariel Henry.

Samuel Celiné