Après les politiciens, les gangs ferment à leur tour, des écoles en Haïti

Après les politiciens, les gangs ferment à leur tour, des écoles en Haïti

Après les batailles politiques notamment contre l’ancien président Jovenel Moïse et l’actuel Premier ministre, Ariel Henry, les agissements de gangs armés qui ceinturent la capitale haïtienne mettent une nouvelle fois en déroute des écoliers dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Outre des écoles ayant définitivement fermé leurs portes à Cité Soleil et à Martissant par exemple, le système éducatif a connu au début du mois de mars, de nouvelles étreintes avec la décision de certaines écoles de suspendre leurs cours en présentiel à cause de l’insécurité imposée par les gangs armés.

Selon le Coordonnateur général de l’Union des Nationale des Normaliens et Éducateurs Haïtiens, Kensone Délice, ce dernier groupe d’écoles, a pris cette décision à cause des menaces proférées par des gangs armés qui exigent de fortes sommes d’argents des responsables de ces établissements scolaires pour ne pas semer le trouble dans ces écoles en procédant au kidnapping des élèves.

Plusieurs établissements scolaires de Turgeau, dans les hauteurs de Port-au-Prince, ne voulant pas se courber aux ordres des gangs, ont résolu de fermer leurs portes et de continuer le cursus académique en ligne avec les élèves.

À côté des menaces d’enlèvement, certaines écoles de Port-au-Prince, sont contraintes à fermer soudainement leurs portes, sans aucune alternative pour échapper à la guerre que se livrent des hommes armés dans certains quartiers comme le Bel-Air.

Parmi elles, le Lycée Alexandre Pétion qui a fermé ses portes depuis la reprise des hostilités au Bel-Air pour éviter d’être victime de la guerre.

Pour l’heure, des responsables de cette école de l’État haïtien disent être à la recherche d’un nouvel espace pour dispenser les cours loin de la violence qui mettent aux prises les hommes de Port-au-Prince.

Selon les responsables de ce lycée, les cours seront dispensés seulement aux élèves qui participeront aux examens officiels cette année. Pour les autres, aucune piste à l’horizon, sinon la perte d’une nouvelle année dans leurs vies.

Samuel Celiné