Des journalistes tabassés pour avoir dénoncé la corruption au TPI du Cap-Haïtien

Des journalistes tabassés pour avoir dénoncé la corruption au TPI du Cap-Haïtien

Les journalistes Paul Love Marckendy, Frensly Estimable, Charles Max Antonentz, Alain Charlestan Jean et Jefpherson Leon ont été l’objet d’agressions physiques, au Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien, le jeudi 23 novembre 2023.

Ils ont été tabassés en plein jour par des huissiers et des secrétaires du Palais de justice du Cap-Haïtien qui leur reprochent d’avoir, à la fin du mois d’octobre dernier, réalisé des reportages sur des cas de corruption impliquant ces employés au Tribunal de Première Instance de la deuxième ville du pays.

Selon les révélations de ces journalistes, ces employés de la Justice contraignent les citoyens de payer, entre 500 et 1000 gourdes pour un certificat de bonnes Vies et Mœurs alors que ce document ne coûte que 100 gourdes.

Les journalistes, dans leurs différents reportages, avaient aussi mis l’accent sur le fait que tous les jours, les secrétaires, huissiers, greffiers et autres, au lieu de rester dans leurs bureaux, préfèrent monter la garde devant le Palais de justice pour accueillir les citoyens qu’ils rackettent, parfois en se querellant entre eux.

Les journalistes ont été agressés alors qu’ils attendaient la sortie de l’un des gardiens d’une prestigieuse école congréganiste au Cap-Haïtien, Collège Régina Assumpta, arrêté le 21 novembre dernier sous l’accusation de viol sur une élève de 8 ans.

Samuel Celiné