Exécution ou emprisonnement des bandits, le Ministère de la Justice se positionne

Exécution ou emprisonnement des bandits, le Ministère de la Justice se positionne

10 jours après la prise du palais de Justice par des gangs armés, le Ministre de la Justice, Bertho Dorcé, se réveille de son hibernation.

Cependant, presbytie oblige, au lieu de réagir sur la mise en déroute des autorités judiciaires à quelques mètres de son bureau, le ministre pense à prendre partie dans le débat portant sur le “ que faire avec les membres de gangs arrêtés?”.

Dans un tweet, en date du 19 juin 2022, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique se dit “ préoccupé par certains faits et évènements menaçant la paix, la sécurité publique et préjudiciables aux droits et libertés des citoyens, dans le pays et plus particulièrement à Miragoâne dans le département des Nippes”.

Face à ces actes, le Ministère dit avoir mis sur pied une commission d’enquête spéciale devant faire la lumière sur cette affaire.

Déjà, le Ministère dit attendre instamment le rapport de cette commission pour les suites nécessaires.

Ainsi, le Ministère de la Justice se positionne dans le débat qui se fait au sein de la société entre le respect strict de la loi qui veut l’emprisonnement de bandits ou les méthodes exécutives du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin qui s’amuse à exécuter à longueur de journée, des individus identifiés comme membres de gangs qui terrorisent la population.

La prise de position du garde des sceaux de la République, vient à un moment où le chef de gang du Village de Dieu, dans un message publié sur les réseaux sociaux, tente de justifier son assaut sur le Palais de Justice par le fait que des juges refusent de libérer les membres de son gang arrêtés alors qu’ils ont déjà reçu des pots de vin en échange de la libération des criminels incarcérés.

Toujours selon le chef de gang, le passoir de la corruption utilisé par les soi-disant juges, est trop sélectif. Car, faisant fi de ses soldats en prison, le caïf rappelle que des juges corrompus qui, pourtant ont reçu ses pots de vin, ne cessent de libérer des bandits du G9, l’un des rivaux de son gang.

Samuel Celiné