Temps de chien pour les compagnies de transport en commun en Haïti

Temps de chien pour les compagnies de transport en commun en Haïti

Fatiguées de l’insécurité, elles suspendent leurs activités en Haïti.

La deuxieme semaine du mois de mai 2022, se révèle être un cauchemar pour les compagnies de transport en commun qui fréquentent entièrement ou en partie le territoire haïtien à cause de l’insécurité imposée par des gangs armés qui font la loi sur des pans entier du territoire.

En réaction à cette réalité vécue sous les yeux nonchalants des autorités, certaines compagnies décident tout bonnement  de suspendre leurs activités.

C’est le cas de la compagnie Dieu qui décide qui annonce avoir arrêté temporairement ses voyages entre Port-au-Prince et les communes de la Grand’Anse du pays.

“ Nous faisons un arrêt en attendant”, lance Eddy René, le propriétaire de la compagnie qui s’est confié à Radio graphie par téléphone dans l’après-midi du dimanche 15 mai 2022.

Dieu qui décide est l’une des dernières compagnies ayant pris les risques de traverser Martissant quotidiennement en direction des départements du sud du pays.

Cette décision fait suite à une attaque sur un convoi de la compagnie à Martissant au cours de la semaine écoulée, souligne Eddy René d’une voix fatiguée.

Selon le propriétaire de la compagnie, depuis des temps, Dieu qui décide parvenait à traverser Martissant par convoi pour mieux semer la confusion chez les bandits.

En opérant ainsi, la compagnie dissimulait des camions cargos remplis de marchandises dans ses convois.

Aux dires du propriétaire Eddy René, au cours de la semaine, des bandits ont osé arrêté le convoi et saisissent 2 camions cargos. “ Ils ont vidé l’un de ses marchandises et ne trouvant rien à faire avec les céramiques que transportait l’autre, ils ont tenté de négocier 300 milles dollars haïtiens pour la cargaison. Au final, j’ai dû débourser 150 milles dollars pour réccupérer le camion de céramiques que la compagnie transportait pour une église dans la commune de Marfranc”, dévoile l’homme qui se plaint d’avoir racheté son propre bien des griffes de bandits.

A l’entrée nord de la capitale, la situation n’est pas différente.

Le vendredi 13 mai, à travers une note publiée sur les réeaux sociaux,  la compagnie de transport transfrontalier Caribe Tours, a annoncé avoir observé une réduction de ses voyages vers Haïti en raison de l’insécurité.

Selon le journaliste haïtien qui vit en République Dominicaine Yves Marie Chanel, la compagnie Caribe tours garde encore ses opérations sur le Cap-haïtien en passant par Ouanaminthe.

Aux dires du journaliste, les conpagnies: Metro et Capital Coach Line decident, elles aussi, de ne pas déservir Port-au-Prince pour éviter de tomber nez à nez avec les malfrats du 400 mawozo.

Ces annonces viennent après des détournements de bus à répétition dans la plaine du cul-de-sac par des bandits.

Le jeudi 12 mai, la police avait, dans la zone de carrefour New-York, dévié une tentativement d’enlèvement des passagers d’un autobus de la commpagnie Capital Coach Line assurant le trajet Port-au-Prince/ Santo-Domingo.

Quelques jours avant, soit le dimanche 8 mai, cette bande a pu détourner, dans la zone de Coutard, un bus de la compagnie Metro avec 12 passagers à bord, dont: 8 turcs, 1 dominicain et 3 haïtiens.

Les actions des gangs armés se multiplient dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, malgré les efforts de la police nationale, notamment au niveau de la DDO 2.

 

 

Samuel Celiné