Petit inconfort entre le MENFP et les « écoles boutiques » de la République

Petit inconfort entre le MENFP et les « écoles boutiques » de la République

« Il est formellement interdit d’entreprendre au sein des établissements scolaires publics ou privés des activités relatives aux actes de commerce sans l’autorisation formelle des autorités compétentes ».

C’est ce que rappelle le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, à travers une circulaire en date du jeudi 8 septembre 2022.

Le MENFP dit avoir pris cette décision, non seulement dans le cadre de sa mission de veiller à la bonne marche des écoles publiques et privées de la République, mais aussi suite à de « nombreuses plaintes relatives à des activités commerciales entreprises au sein des établissements scolaires ».

Le Ministère de l’Éducation nationale rappelle que l’accréditation accordée aux écoles par le ministère concerne uniquement des activités scolaires et parascolaires et que « tout établissement scolaire souhaitant entreprendre des activités commerciales doit obtenir l’aval du ministère du Commerce et de l’Industrie et de la Direction générale des impôts (DGI), et disposer de papiers légaux comme la patente et la Carte d’identité professionnelle (CIP). Ces documents doivent être clairement affichés dans les établissements concernés ».

Ce sont les conditions à remplir pour tout responsable d’école ayant des penchants pour des activités de boutique en Haïti.

Cependant, le ministère souligne que les responsables de ces « écoles boutiques » ne sont pas autorisés à « exiger des parents d’effectuer l’achat de matériels scolaires ou autres uniquement dans leurs écoles, ni d’effectuer des paiements en monnaie étrangère ».

Une bon coup d’épée dans l’eau puisque, sans annoncer aucune mesure contraignante, le MENFP ne « compte que sur la compréhension de toutes et de tous pour la stricte observance de ladite circulaire », dans une société où les mauvaises pratiques, ont la vie dure.

Samuel Celiné