Un avant-projet de loi pour renforcer la lutte contre la corruption en Haïti

Un avant-projet de loi pour renforcer la lutte contre la corruption en Haïti

Lors d’un atelier de réflexion à la capitale haïtienne, le mardi 21 mai 2022, l’Unité de lutte contre la corruption  a présenté un avant-projet de loi devant permettre à la justice haïtienne de mieux lutter contre la corruption qui gangrène la société.

Cet avant-projet de loi, mis en discussion entre des acteurs intervenant dans des secteurs comme la justice, les droits humains et de l’éducation notamment, vise à protéger  les dénonciateurs, les témoins, les experts et les victimes des actes de corruptions.

Dans le texte, il est prévu un ensemble de protections que devraient bénéficier des personnes qui  dénoncent des pratiques de corruption dans des institutions privées ou publiques du pays. Ces mesures de protection, selon le cas, peuvent être une surveillance policière, un changement  de résidence ou une dissimulation des coordonnées, indique le directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption, Jacques Hans Ludwidg Joseph.

Exceptionnellement, cette protection peut être appliquée de façon extraterritoriale,  ce qui peut occasionner  un changement  de l’identité du citoyen assorti d’une assistance médicale et  d’un appui financier, précise le numéro 1 de l’ULCC.

Cet avant-projet de loi  se révèle être vital pour la jeune démocratie haïtienne. Il octroie un certaines protections à ceux-là qui contribuent à la lutte contre le phénomène de la corruption constituant un handicap à l’équilibre social, indispensable à la survie du pays, soutient-il.

Ce document répond à des exigences  faites aux  pays par des conventions des Nations-Unies et des conventions interaméricaines contre la corruption ratifiées par Haïti et qui l’oblige à se doter de textes normatifs protecteurs des lanceurs d’alertes, rappelle Jacques Hans Ludwidg Joseph.

Nombreux sont des  textes existant en matière de lutte contre la corruption en Haïti. Pourtant, ce phénomène tend à perdurer et est devenu monnaie courante dans toutes nos institutions tant publiques que privées. Certains pourraient qualifier de saupoudrage la démarche de l’ULCC considérant qu’aucune grande action en justice n’a été entreprise contre  des corrompus et corrupteurs.