Un plan stratégique pour que le courant passe finalement à l’ED’H

Pour sortir du spectre du « black-out », l’Électricité d’Haïti lance le mercredi 13 avril 2022 le plan de stratégie 2022-2020. L’objectif est d’améliorer la qualité de service fourni à la clientèle en agissant sur les 3 trois axes principaux, a savoir : la production la commercialisation et la gestion du Réseau.

Entre la clientèle et l’Électricité d’Haïti, le courant ne passe pas depuis des années, à cause de la mauvaise qualité de service fourni par la seule entreprise publique responsable, à la fois, de la production, de la commercialisation et de la gestion du réseau électrique en Haïti.

Aujourd’hui, en maintenant le thème : « la maison brule », pour le lancement de son plan stratégique 2022-2030, l’ED’H fait un aveu d’impuissance et appelle ses clients a l’aide.

En effet, selon la directrice commerciale adjointe de l’Ed’H, Marie Magdala Chery Remarais, les dettes des clients envers l’EDH frôlent déjà la barre de 22 milliaire de gourdes. Cette situation impacte sérieusement la capacité de production de l’institution  et le taux de facturation de l’EDH  passe à 50%.

Afin de faire face à ce problème majeur que les responsables de l’institution ont rédigé le plan stratégique de l’Ed’H horizon 2030.

S’étendant sur plusieurs volets, le plan stratégique de l’Ed’H horizon 2030, dans son volet a très court terme prévoit de fournir 10 heures d’électricité quotidiennement à partir de décembre 2022. Pour cela, la compagnie envisage d’augmenter progressivement sa production à environ 110 Mēgawatts d’électricité en mobilisant ses centrales à Péligre, E-power, Carrefour 1, Carrefour 2 et Carrefour 3.

Impact de l’insécurité sur l’EDH.

La commercialisation du courant électrique se révèle être une véritable casse-tête pour l’Ed’H. La directrice commerciale adjointe de l’institution parle déjà de faire passer le taux de fructuation de 50% a 53% malgré les défis liés à l’insécurité.

En effet, personnels de l’EDH se plaint des difficultés à pénétrer les zones de non droit du pays à cause de l’insécurité qui y règne.

Ainsi, les quartiers populaires qui consomment brutalement le courant de l’EDH, en utilisant des ampoules de 100 watts ou des moteurs de hauts voltages sans aucun contrôle.

Ces pratiques conduisent souvent à la dégradation répétitive des appareils de l’EDH, selon l’ingénieur Henry Civil de la direction de production de l’Ed’H soulignant que ces utilisateurs des ampoules de 100 watts et des appareils de haut voltage, pour la plupart, ne sont  pas des clients de l’EDH.

CNon seulement ces pratiques affaiblissent la capacité de l’EDH  qui peine à répondre à ces exigences, elles impactent également sur les clients actifs de l’institution qui, au fil du temps, sont découragés à honorer leur engagements envers la compagnie.

Les grandes dettes

Les dettes des différents groupes de clients envers l’Ed’H s’élèvent aujourd’hui à 22 milliards de gourdes selon la directrice commerciale adjointe Marie Magdala Chery Remarais qui cite : «  les entreprises industrielles 1.4 milliards de gourdes, les organismes publics environ 973 millions de gourdes, les organismes autonomes 2.3 milliards de gourdes, les mairies  2.7 milliards de gourdes d’éclairage public, les résidences 13.8 milliards de gourdes et les entreprises commerciales 1.4 milliards de gourdes ».

 

Afin de faire face à ce problème majeur, l’EDH mise sur le compteur prépayé : un système qu’on pourrait surnommer « mezi lajanw mezi wangaw » selon la directrice commerciale adjointe Marie Magdala Chery Remarais.

Selon elle, ces compteurs vont  obliger les clients de L’Ed’H à payer d’avance le courant qu’il va consommer et  les personnel de l’institution croit dur comme fer que  le compteur prépayer permettra de sortir du carcan du vol et des grandes dettes qui handicapent la compagnie

Samuel Celiné